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L'évolution des guerres

L'évolution des technologies de combat militaires va-t-elle influer sur le recrutement de soldats dans les années à venir ?

Lorsqu'une armée réinvente sa manière de faire la guerre, comme après la Seconde Guerre mondiale, c'est l'ensemble de la nation qui est touchée. Aujourd'hui, il est impossible de ne pas voir les difficultés budgétaires des nations occidentales et la mise en avant de ce que l'on appelle la force robotique militaire. Ces deux mesures peuvent venir impacter directement les effectifs des armées occidentales et jouer sur la présence à l'international des nations ou même le maintien de l'ensemble des bases militaires à l'intérieur même d'un pays.

 

L'époque de la conscription obligatoire n'existe plus et le service militaire a été abandonné par un nombre croissant de pays. Les armées se sont professionalisées et des forces de "réserve" ont été créées aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne ou au Canada.

 

Ainsi, au Canada, l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement libéral en 2015 va-t-elle faire évoluer le recrutement de militaires et ainsi jouer sur l'ouverture ou la fermeture de bases militaires ? En février 2016, dans une interview au journal Le Devoir, le ministre de la Défense Harjit Sajjan a refusé la rumeur persistante qui annonçait que le gouvernement de Justin Trudeau réduirait les effectifs de l'armée canadienne. Le ministre a au contraire confirmé que les libéraux se concentreront dans un premier temps sur le maintien des effectifs (pour rappel, il est en 2016 d'environ 68 000 soldats et 27 000 réservistes) avant une possible augmentation en 2017 ou 2018.

 

Cette question apparait primordiale aujourd'hui dans l'évolution des implantations de bases militaires au Canada. Par exemple, la base québécoise de Valcartier peut ainsi accueillir jusqu'à 30 000 soldats, effectif atteint durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, près de 6000 soldats sont présents sur cette base. Par le passé, plusieurs bases d'importance ont ainsi été fermées ou regroupées au sein de structures déjà existantes. Est-il possible d'imaginer se produire de nouveau ce rapprochement entre les différentes unités dans un soucis de rationnalisation les coûts ? 

 

Sur un autre plan, l'évolution rapide de la technologie militaire fait que de nombreux métiers dans la branche militaire risquent de devenir obsolètes. Ainsi, les drones de combat ont remplacé une partie des l'aviation, des pilotes de chasse et des équipes d'entretien d'avions. Le Canada devrait ainsi se doter de plusieurs dizaines de drones dans les années à venir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l'arme blindée, les évolutions font que l'homme est remplacé petit à petit par la machine. En 2015, l'armée russe a lancé son nouveau char, le T-14 Armata, qui ne nécessite la présence que de 3 membres d'équipage. Les chars Léopard, qui composent la force blindée canadienne, nécessitent encore la présence de 4 membres d'équipage. Le Canada compte aujourd'hui 110 chars de ce type.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces exemples montrent bien l'évolution des outils militaires et de la main d'oeuvre humaine nécessaire à leur bon fonctionnement.

Si la technologie remplace l'humain dans de nombreux domaines, est-ce que l'impact sur la taille et la localisation des bases militaires canadiennes sera réel ? Est-ce que le Canada prendra le risque d'ouvrir une base militaire dans une région difficile en 2030 par exemple si les forces armées du pays peuvent envoyer 3 drones faire le travail ponctuellement ?

 

Sur un autre plan, la société américaine Boston Dynamics développe plusieurs projets de robotique à usage militaire. Ainsi, le programme BigDog est déjà avancé et est en test sur les positions de l'armée amériaine en Afghanistan. Il s'agit d'un quadrupère mécanique qui peut transporter de lourdes charges et venir au soutien des soldats. Le second programme, nommé Atlas, reprend l'idée d'un robot anthropomorphique qui se déplace comme un humain. Il peut ainsi garder son équilibre, se déplace librement et même se pencher. Cette avancée préfigure une évolution de l'emploi de robots-soldats dans les conflits futurs. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ouverture des nouvelles base militaires reste une décision réfléchie et consensuelle. Néanmoins, devant l'évolution toujours plus spectaculaire de la technologie, notamment militaire, et les nouvelles menaces qui se déclarent partout autour du globe, il est difficile d'imaginer les forces armées canadiennes se baser sur un réseau de bases statiques établient pour des dizaines d'années.

 

Si le futur de la guerre est d'envoyer des robots sur des champs de bataille lointains, qu'en est-il de la constitution des armées canadiennes ?

 

Si ces robots futuristes peuvent être stockés dans des entrepôts, quelle sera demain l'utilité de bases immenses ?

 

Char Léopard canadien
Char T-14 Armata russe
Projet BigDog
Boston Dynamics
Projet Atlas
Boston Dynamics

Pour le Brigadier-général J.R. Giguère, l'impact des technologies militaires futures viendra en complément de l'armée et ne remplacera pas le soldat.

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